Malgré le sursis de trois mois donné mardi 19 juin par le tribunal de commerce, des milliers de travailleurs des compagnies AOM et Air Liberté, des ouvriers d'entretien aux pilotes en passant par les employés, restent menacés d'être licenciés. On affirme qu'il n'y a pas le choix car l'entreprise est en déficit. Mais le principal actionnaire de l'entreprise, le groupe Marine-Wendel dont le baron Seillière est le président, lui, n'est pas en déficit. Seillière considère qu'après avoir suffisamment encaissé leur part de profit dans le passé, les actionnaires de son groupe ont intérêt à retirer maintenant leurs capitaux pour les placer ailleurs. Quitte à faire 2 000 chômeurs de plus ! Son choix est identique pour Valéo, avec 600 licenciements à la clé. Même comportement de la part de Bata, multinationale de la chaussure qui, pour enrichir encore plus ses propriétaires, ferme son usine de Moussey, et tant pis pour les travailleurs comme pour la région.
Certains ministres "désapprouvent" l'attitude de Seillière, d'autres parlent de scandale. Mais le gouvernement ne fait rien. Il est au service de cette organisation économique où les possesseurs de capitaux disposent à leur guise de la vie des travailleurs qui les ont enrichis.