A l'occasion de la journée d'action du 16 octobre, on a pu entendre nombre de commentaires étonnés, réprobateurs, parce que le secrétaire général de la CGT comme d'autres responsables syndicaux avaient pris l'initiative d'un appel à la grève, en cette période qui s'est ouverte avec les attentats du 11 septembre et qui, d'après les auteurs de ces propos, exigerait de renoncer à tout corporatisme et de tout sacrifier à "l'unité nationale". Et, lundi 22 octobre encore, le baron Seillière, porte-parole du patronat français, reprenait sur les ondes d'Europe 1 le même discours, affirmant qu'il était d'accord avec les appels au "patriotisme économique".
Bref, pour tous ceux qui se situent dans le camp du patronat, l'heure serait à "l'union sacrée", et ce ne serait pas le moment pour les travailleurs de revendiquer quoi que ce soit. On se demande bien d'ailleurs quand, d'après eux, c'est le moment.