L'offensive du gouvernement Chirac-Raffarin contre les salariés ne connaît pas de trêve. Il y a quelques semaines, le ministre du Travail Fillon présentait son projet d'assouplissement des procédures de licenciements collectifs, au moment même où était rendue publique une véritable déferlante de plans sociaux. Preuve que, même avec la législation en place, les patrons ne rencontrent guère d'entrave pour licencier.
Dans la foulée, les mesures envisagées pour réformer la Sécurité Sociale sont aussi inquiétantes. Jacques Barrot, ancien ministre de la Santé, porte-parole du parti de Chirac à l'Assemblée nationale, expliquait qu'il était souhaitable qu'il y ait "une concentration de l'assurance maladie obligatoire sur toutes les maladies graves", ajoutant que "pour le maintien en santé, il faut que chaque Français puisse être en mesure d'avoir une assurance complémentaire pour le faire". Il eut beau, après coup, déclarer qu'on avait caricaturé ses propos, l'orientation est pourtant claire, et sans surprise. Elle est dans la logique de tous les choix du gouvernement et de ceux du gouvernement de la "gauche plurielle" précédent.