Les manifestations du 26 novembre des cheminots, rejoints par un grand nombre de travailleurs d'autres secteurs publics, ont mobilisé des dizaines de milliers de travailleurs à Paris et en province. Là où les fédérations syndicales avaient appelé à la grève, comme à France Télécom ou à La Poste, la grève a été largement suivie. Après la manifestation d'EDF et de GDF le 3 octobre, la journée d'hier a témoigné des inquiétudes et du mécontentement des travailleurs du service public face aux menaces qui pèsent sur leurs retraites, sur leurs salaires et sur l'emploi.
Même si l'action des chauffeurs routiers a tourné court, elle témoigne du même mécontentement. Les routiers en ont assez des journées de travail longues et harassantes pour un salaire voisin du Smic. Le gouvernement a fait donner contre eux les CRS et la gendarmerie, dont la menace de retirer les permis de conduire s'est ajoutée à la dérobade de certains syndicats.