Il n'y a pas si longtemps, le chef du gouvernement faisait mine de s'indigner du comportement des " patrons voyous " à propos de la manière dont la direction du groupe Metaleurop avait décidé de fermer sa filiale de Noyelles-Godault, en jetant son personnel comme on jette des kleenex usagés. Mais depuis, qu'ont donc fait Chirac et Raffarin pour remédier à cette situation ? Rien.
Fermetures d'entreprises et plans de " réorganisation ", c'est-à-dire de licenciements, continuent au contraire à se succéder régulièrement. Après Daewoo et Arcelor, en Lorraine, ACT à Angers, Péchiney a annoncé la suppression de 600 emplois, dont 268 pour le seul département de l'Ariège. La Banque de France, quant à elle, envisage la fermeture de 149 succursales, et la suppression de 3200 emplois dans les années qui viennent. A ce rythme-là, la remontée du chômage, déjà notable en 2002, risque de s'accélérer encore dans les prochains mois.