Il y a quelques semaines, après les grèves et les manifestations dirigées contre les attaques remettant en cause le régime des retraites, et après le mouvement des enseignants, le gouvernement avait affirmé qu'il prendrait son temps pour ouvrir, à la rentrée, le dossier de la Sécurité sociale. Mais cela ne l'a pas empêché de publier une liste de 84 produits qui ne seront plus remboursés du tout par la Sécurité sociale.
Pour justifier ces déremboursements, le ministre de la Santé, Mattéi, a eu le culot d'affirmer que ce n'était pas seulement une mesure d'économie, mais dans l'intérêt des malades qui ne s'en porteraient pas plus mal, qui s'en porteraient peut-être même mieux, s'ils ne prenaient pas ces médicaments ! Mais de qui se moque-t-il ? Car de deux choses l'une, ou ces produits sont réellement nocifs, et le problème ne devrait pas être de les dérembourser, mais de les retirer du marché. Ou ils peuvent rendre des services, et ils doivent rester remboursés.