Les autorités américaines ont présenté l'arrestation de Saddam Hussein comme un grand succès, même si Bush a précisé qu'elle ne marquait pas "la fin de la violence en Irak". De fait, l'encre des communiqués de victoire n'était pas encore sèche que de nouveaux attentats secouaient Bagdad.
La découverte du "trou à rat", dépourvu de tout moyen de communication, dans lequel était caché Saddam Hussein, réduit à néant la légende de l'ancien dictateur orchestrant du fond de son réduit les actions dirigées contre les troupes US. Les attentats à la voiture piégée, les embuscades dans lesquelles tombent régulièrement des soldats américains ne sont pas seulement le fait des nostalgiques du régime déchu ou de groupes islamistes isolés. Les sentiments de toute une partie de la population qui voit que l'Irak est occupé par une armée étrangère qui a la gâchette facile, y compris contre des enfants, des femmes et des hommes désarmés, ne peuvent que renforcer ceux qui s'opposent aux troupes des États-Unis. Et si la capture de Saddam Hussein est pour Bush une bonne chose, du point de vue électoral, d'ici les élections américaines de 2004, la situation risque fort de continuer à se dégrader pour l'armée US.