n°1965 du 31/03/2006

L’éditorial

Retrait du CPE et du CNE! Il faut battre le fer quand il est chaud!

Les manifestations du mardi 28 mars ont constitué un incontestable succès, en réunissant plus de manifestants, tant dans la jeunesse des facultés et des lycées que parmi les travailleurs. Villepin n'a certes pas changé de langage, il continue à proclamer qu'il ne retirera pas sa loi, prétextant du fait qu'elle a déjà été votée, tout en se déclarant prêt à l'aménager, ce qui est parfaitement contradictoire. Mais visiblement la majorité est de plus en plus divisée sur la tactique à suivre. Chirac a même dû annuler le voyage qu'il devait faire le 30 mars au Havre, "en raison de l'actualité". Imposer un recul au gouvernement dans sa tentative de légaliser la précarité par le CPE et le CNE apparaît de plus en plus à la portée du mouvement.

Les confédérations syndicales ont à juste titre refusé de rencontrer Villepin dans ce contexte. Mercredi après-midi elles ont décidé d'une nouvelle journée de grèves et de manifestations pour le 4avril. Il était effectivement urgent d'annoncer rapidement le prochain objectif. Les faits montrent bien que quand les étapes de la mobilisation sont clairement annoncées, et ne revêtent pas le caractère de journées d'action isolées, sans lendemain, elles permettent aux hésitants de reprendre confiance dans la capacité du monde du travail à atteindre ses objectifs par la lutte. Il faut donc que cette journée du 4 avril soit un succès encore plus démonstratif que celle du 28 mars.

n°1965

31/03/2006