Dans une longue interview accordée au journal patronal Les Echos, Sarkozy vient de développer son programme économique au cas où il serait élu président de la République en 2007: «Je veux réconcilier le pays avec le capital.». Sa recette est, au fond, simple: donner encore plus au capital et prendre encore plus aux salariés.
Quelques perles: «On a le droit du travail le plus protecteur», ose-t-il affirmer. Il n'ignore évidemment pas que les gouvernements successifs de gauche comme de droite ont déjà offert au patronat une grande variété de contrats précaires, qui lui permettent de contourner la loi sur les licenciements. Les grandes entreprises et, plus encore, leurs sous-traitants fonctionnent déjà grâce aux intérimaires, licenciables à volonté. Les super et hypermarchés font l'essentiel de leurs profits grâce à un personnel en grande partie à temps partiel non choisi, corvéable à merci.