La direction de Volkswagen, la plus grande entreprise d'automobiles d'Europe, vient d'annoncer que, sur les 5400 salariés de son usine de Bruxelles, en Belgique, elle n'en gardera que 1500. 3900 travailleurs, et peut-être plus, vont se retrouver au chômage du jour au lendemain.
«Une catastrophe nationale», a affirmé le Premier ministre belge qui, une fois sa déclaration faite, est passé à autre chose, sans rien faire pour empêcher cette catastrophe. Les travailleurs belges ont des raisons de se souvenir d'un autre Premier ministre, français celui-là et socialiste, Jospin, qui avait accepté la fermeture de l'usine Renault de Vilvorde, sans rien faire non plus, il y a très exactement dix ans. Pourtant, à l'époque, l'État était encore actionnaire majoritaire de Renault.