Les candidats qui rêvent d'être qualifiés pour le deuxième tour de l'élection présidentielle se prononcent, chacun à sa manière, pour le " changement ". Sarkozy a placé sa campagne sous le signe d'une " rupture ", consistant à continuer la politique de Chirac, avec en plus quelques appels du pied à l'électorat de Le Pen. Bayrou prétend vouloir sortir du bipartisme UMP-PS. Ségolène Royal vient de se dire (après ce même Bayrou) en faveur d'une VIe République.
Mais pas plus que les candidats de droite, qui se situent ouvertement sur le terrain de la défense des intérêts du grand patronat, elle ne propose de changer quoi que ce soit au fonctionnement du système économique, de remettre en cause le pouvoir qu'exercent quelques poignées de gros actionnaires, qui décident sans aucun contrôle du sort de millions de travailleurs, de l'avenir de régions entières.