Après plusieurs semaines de déprime, les banquiers sont contents, comme le sont tous ceux qui ont de gros capitaux à placer dans l'espoir de gros profits. Il y a de quoi ! Le gouvernement américain vient d'annoncer que l'État changera toutes les créances douteuses, tous les titres pourris détenus par les établissements financiers contre du bon argent sonnant et trébuchant.
Ces titres aujourd'hui pourris sont basés sur des crédits hypothécaires qui, pendant longtemps, ont rapporté gros. Mais l'effondrement du marché de l'immobilier américain les a entraînés dans la chute. Aujourd'hui, ils ne valent plus rien. Tous ceux qui ont spéculé sur ces titres et qui ont gagné beaucoup d'argent avec ont, cette fois, perdu. D'où les pertes plus ou moins importantes d'un grand nombre de banques et la faillite de certaines d'entre elles. D'où, surtout, la méfiance des institutions financières les unes vis-à-vis des autres, chacune soupçonnant sa semblable de détenir bien plus de titres pourris qu'elle n'en avoue. Une crise de confiance qui freine les myriades d'opérations financières entre banques et qui menace de bloquer tout le système.