« On va s'en sortir », vient d'assurer la présidente du Medef Laurence Parisot en parlant de la crise. Mais, qui est ce « on » ? S'il s'agit du patronat, elle a toutes les raisons d'être optimiste. L'État fait tout ce qu'il faut pour cela. Mais quels sont les travailleurs qui pourraient partager cet optimisme ? Sûrement pas ceux qui sont déjà mis à la porte de leur entreprise et qui, en perdant leur salaire, ont perdu leur unique moyen d'existence. Pas plus ceux qui sont menacés de licenciement, la quasi-totalité des salariés !
Les grands patrons ont des raisons d'être optimistes. Ceux des plus grandes entreprises en premier lieu, celles du CAC 40. Avec 95 milliards de profit, 2008 a été, malgré la crise, une bonne année. Pour beaucoup d'entre elles, non seulement la crise n'est pas une catastrophe, mais c'est une opportunité d'absorber d'autres entreprises plus vulnérables.