Alors que dans un certain nombre d'entreprises les salariés menacés de licenciement ont retenu quelques heures leur patron, ou des cadres supérieurs de leur société, les réactions des politiciens de droite et de gauche, et de la plupart des commentateurs des médias, se sont réparties en deux catégories.
Il y a les hypocrites, qui trouvent ces réactions « compréhensibles », mais en ajoutant qu'elles étaient illégales, qu'il ne faudrait pas y recourir et plutôt trouver autre chose, comme une grève de la faim par exemple. Et il y a ceux qui se disent partisans de la « fermeté » (mais prudemment, car ils craignent une explosion sociale), comme Sarkozy déclarant : « Qu'est-ce que c'est que cette histoire d'aller séquestrer les gens ? On est dans un État de droit, je ne laisserai pas faire les choses comme ça », ou comme le président de la CGPME (la confédération des prétendues petites et moyennes entreprises, qui ne sont bien souvent que des filiales des grandes) qui demande aux chefs d'entreprise de ne pas « commencer les négociations avec le pistolet sur la tempe ».