« Entrave à la liberté du travail », voilà le chef d'accusation au nom duquel dix-neuf grévistes de Caterpillar ont été condamnés. C'est aussi sous ce chef d'accusation qu'ont été assignés des grévistes de l'usine Toyota d'Onnaing, avant que la direction recule. Et au lendemain du sursaut de colère des travailleurs de Continental protestant devant le jugement du tribunal qui a donné raison à leur patron en train de fermer l'usine, on a entendu Fillon les menacer des rigueurs de la loi.
L'accusation d'entrave à la liberté du travail est d'un cynisme écoeurant dans le cas de Caterpillar dont les travailleurs sont en lutte pour empêcher un plan de licenciement massif visant à supprimer plus d'un quart des emplois sur les sites de Grenoble et Échirolles.