Aucun travailleur aujourd'hui ne peut se sentir assuré de garder son emploi et d'être protégé du chômage. C'est ce que démontre l'avalanche de plans de suppressions d'emplois qui touchent des grandes entreprises dont la situation financière n'est pourtant nullement catastrophique, de PSA Peugeot Citroën à Doux et d'Alcatel à Air France. Mais ces plans touchent aussi tous ceux qui dépendent de ces groupes, travailleurs intérimaires ou d'entreprises sous-traitantes. C'est une vague de dizaines de milliers de licenciements dont nul ne sait où elle peut s'arrêter.
C'est la crise, nous dit-on, et il n'y aurait rien à faire. Mais la crise a bon dos. Malgré leurs mensonges sur leur situation financière, il est visible que ces entreprises n'ont nullement leurs comptes dans le rouge. C'est d'abord pour maintenir et si possible augmenter leurs profits qu'elles licencient des milliers de personnes dont le travail, au cours des années passées, a fait leur richesse.