La victoire du Front national à la cantonale de Brignoles confirme que ce parti est en train de renforcer son influence électorale. Le candidat FN l'a emporté parce qu'une fraction de l'électorat populaire, habituée à voter à gauche, s'est abstenue, mais aussi parce qu'une autre fraction des classes populaires a cru bon de voter pour le Front national afin de rejeter la politique gouvernementale.
Le candidat de gauche, représentant du PCF, a été éliminé au premier tour après avoir perdu plus de la moitié de ses électeurs. Et au second tour, toute honte bue, le PS et le PC ont appelé au « front républicain », c'est-à-dire à voter pour l'UMP. Après avoir désorienté et poussé dans l'abstention de plus en plus de travailleurs, le Parti socialiste est en train de démobiliser jusqu'à son électorat le plus fidèle.