Le feuilleton de l’été, « l’affaire Benalla », continue et il risque de durer. Pas parce que l’affaire est exceptionnelle – les coulisses du pouvoir présidentiel sont remplies d’histoires de ce genre d’hommes de main et de leurs dérapages – mais parce qu’elle permet à toute l’opposition parlementaire de se faire mousser pour dénoncer Macron sans avoir à dénoncer sa politique en faveur des plus riches.
Deux motions de censure ont été déposées contre le gouvernement, une de la droite et une autre commune au PS, au PCF et à La France insoumise. Marine Le Pen a dit qu’elle voterait les deux. Jean-Luc Mélenchon a déclaré : « Quand il s’agit de protéger l’État et de faire respecter la norme républicaine, il y a une convergence avec la droite, je l’assume ». De l’extrême droite à la gauche en passant par la droite, tous se retrouvent à l’unisson. Mais plus ils jouent les indignés et plus tout cela sonne creux.