Conseil de défense sanitaire, Conseil des ministres réuni en urgence… « Si le virus accélère, nous accélérons aussi », avait proclamé la semaine dernière Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement. En fait d’accélération, il y a surtout celle des conciliabules au sommet de l’État.
La principale mesure censée répondre à la progression de plus en plus rapide de l’épidémie, avec l’arrivée du variant Omicron, consiste à transformer le passe sanitaire en passe vaccinal. Ce durcissement du dispositif du passe sanitaire, qui va restreindre encore davantage la vie de quelque cinq millions de non-vaccinés, peut-il enrayer la progression du variant Omicron ? Rien n’est moins sûr. Depuis le début de la crise sanitaire, le gouvernement n’a jamais mis en œuvre une politique susceptible de permettre à l’hôpital de faire face à l’épidémie. Au contraire, il a continué à fermer des lits, plus de 5 700 en 2020, alors que le coronavirus se répandait, ce qui rend le système de santé encore moins capable de faire face à la situation aujourd’hui qu’au début de la vague de Covid il y a deux ans !