n°2872 du 18/08/2023

L’éditorial

À bas les guerres de l’impérialisme !

Les bruits de bottes continuent de se faire entendre en Afrique, dans la région du Sahel. Réunis jeudi 10 août, les chefs d’État de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont ordonné « l’activation immédiate » d’une force d’intervention pour rétablir le président du Niger renversé par un coup d’État militaire fin juillet. Derrière elle, les dirigeants américains et français sont à la manœuvre. Macron, le plus va-t-en-guerre, a laissé clairement entendre que les 1 500 soldats français présents sur le territoire nigérien soutiendraient activement une telle intervention.

En attendant, le Niger connaît depuis deux semaines un véritable blocus. Sa population, dont plus de la moitié vit déjà au-dessous du seuil de pauvreté, doit subir des coupures de courant, le blocage des transactions bancaires, l’envolée des prix des denrées alimentaires et les pénuries de plus en plus nombreuses.
Les puissances impérialistes se po­sent en défenseurs de la démocratie, mais elles défendent en réalité le droit de quelques grands groupes industriels et financiers de poursuivre leur mise en coupe réglée de cette région. Les « intérêts français » que Macron cherche à protéger, ce sont ceux d’Orano, ex-Areva, qui exploite l’uranium du Niger depuis 50 ans, ceux de Total, de Bouygues et de tous les capitalistes français qui font des profits en condamnant les travailleurs et les classes populaires africaines au sous-développement et à la misère.

n°2872

18/08/2023