ACNA, aéroport de Roissy (95) : Un recul de la direction15/01/20252025Brèves/medias/breve/images/2025/01/IMG-20250110-WA0005.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C1600%2C900_crop_detail.jpg

Brève

ACNA, aéroport de Roissy (95)

Un recul de la direction

Illustration - Un recul de la direction

Après plus d’un mois de lutte, la direction d’ACNA, entreprise sous-traitante de nettoyage et de préparation des avions de l’aéroport de Roissy, a fini par reculer. Pendant plus d’un mois, ces travailleurs cessé le travail deux heures par jour dans chaque équipe pour s'opposer à l'augmentation de leur charge de travail : des roulements plus fatigants, des journées de travail de 8h au lieu de 7, avec une charge de travail passant de quatre avions par jour à cinq. 

Il a fallu tout ce temps pour que la direction change de ton et lâche du lest. Pour tenter de briser le mouvement, elle avait menacé des dizaines de grévistes de sanctions, et a dû les annuler. Elle a dû renoncer aussi au passage à cinq vols par jour. C'est un recul important, après des années où les travailleurs voyaient leurs conditions se dégrader, et les grévistes ont conscience que c'est grâce à leur lutte qu'il a été obtenu. Ils ont repris le travail fiers de leur combat, même si leur revendication du retour au week-end de trois jours toutes les trois semaines est repoussée à des discussions fumeuses avec un cabinet d’études. 

Les attaques qu’ils combattent sont à l’image du reste du monde du travail. ACNA est une filiale de Servair, lui-même sous-traitant et ancienne filiale d'Air France, aujourd'hui intégré au géant Gategroup, spécialisé dans l'approvisionnement aérien et présent dans le monde entier. Servair se vante même d'avoir nourri Thomas Pesquet dans l'espace ! C'est dire que ces sociétés qui pleurent misère et imposent des reculs depuis des années cachent mal des donneurs d’ordres qui ont largement les moyens de payer. 

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