Contre les licenciements : de la manifestation à la grève !

Mercredi 22 janvier, 300 travailleurs de l’usine Michelin de Cholet se sont rassemblés à 10 heures place Travot, à l’appel de leur comité de lutte et de l’intersyndicale, pour redire leur refus des 955 suppressions d’emploi programmées par la direction et pour exiger une augmentation significative des indemnités en cas de licenciement.   Avec le renfort de dizaines de personnes (jeunes, retraités, salariés d’autres entreprises), ils ont pour la première fois manifesté à travers le centre ville, aux cris de « Michelin assassin ».

Dans l’après-midi à l’usine, quand les ouvriers ont appris de la part des négociateurs syndicaux à Clermont-Ferrand que la prime supra-légale ne passait que de 35 000 à 40 000 euros bruts (moins encore que la somme versée à la fermeture de l’usine de la Roche-sur-Yon en 2020), des débrayages ont éclaté dans les ateliers, la production a vite été paralysée et 70 travailleurs sont allés demander des comptes à la direction dans ses bureaux. Bien remontés, ils ont aussi décidé de poursuivre la grève dès le lendemain matin, avec l’appui du comité de lutte, de la CGT et de la CFDT, et de donner rendez-vous à tous pour une assemblée générale dans l’usine jeudi 23 janvier à midi.

            Oui, il y a de quoi être en colère face à ces actionnaires qui exploitent les travailleurs puis les jettent avec moins que le nécessaire pour survivre. Pour faire reculer Michelin, vive la grève !