Des emplois et des activités sociales de l’association Emergence-s menacés

L’association Emergence-s intervient dans l’agglomération rouennaise auprès des personnes fragiles et en grande difficulté. Entre autres activités d’insertion, elle gère 500 places d’hébergement d’urgence, notamment le Foyer de l’Abbé Bazire, à Rouen. Son financement, assuré essentiellement par l’Etat et les collectivités locales, ne suffit pas devant le développement de la précarité. 

Cela fait déjà plusieurs mois que l’association Emergence-s est dans une situation financière difficile. Un plan de retour à l’équilibre avait même déjà été mis en œuvre, mais sans effet durable.

La Préfecture est à la manœuvre pour piloter un nouveau plan de redressement. Au final, il s’agirait de supprimer 25 emplois de contractuels et de réduire ou supprimer des activités. Dans le collimateur, les Ateliers d’adaptation à la vie active (AAVA) qui permettent à des étrangers sans papiers d’obtenir une petite rémunération. Le service de suivi judiciaire, qui tente d’éviter les récidives des auteurs de violences conjugales est également menacé.

Pour dénoncer ces menaces et une certaine opacité dans la gestion, une partie des 300 employés d’Emergence-s étaient en grève lundi 10 mars, car au lieu de s’atteler à mettre fin à la précarité, les autorités préfèrent mettre des bâtons dans les roues de ceux qui, avec leurs faibles moyens tentent simplement de la combattre.