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Législatives 2024
Alpes-de-Haute-Provence
Annabel Ros veut "réveiller le camp des travailleurs"
Déjà candidate en 2022, la Marseillaise repart encore au combat avec les couleurs du parti Lutte ouvrière, malgré à l'époque un faible score (0,92 %). Pour cette téléconseillère l'essentiel est ailleurs : "dans la défense des travailleurs".
Le choix d'Annabel Ros de s'engager au sein du parti Lutte Ouvrière ne date pas d'hier. À ses 20 ans, cette téléconseillère sur Marseille avait choisi cette voie révolutionnaire en âme et conscience. À 45 ans, elle n'a pas dévié de sa trajectoire. Malgré un faible score aux dernières Législatives : 0,92 %. Insuffisant pour la décourager de repartir au combat, toujours dans la première circonscription d'un département où " les gens ont les mêmes problèmes qu'ailleurs en France."
Avant de mener normalement une première bataille sur le marché de Digne-les-Bains ce samedi matin, l'héritière d'Arlette Laguiller et l'un des étendards de Nathalie Arthaud livre sa vision d'une société où les travailleurs auront enfin " le pouvoir de décision. "
Pourquoi militer à Lutte Ouvrière ?
Parce que j'ai eu très tôt envie de changer un système où il y a trop d'injustices, notamment salariales. Un monde où la pauvreté s'accentue. Où les milliards ne sont que dans les poches des grands patrons. Je n'étais pas dans une famille militante mais le discours de Laguiller me parlait beaucoup. C'était pour moi comme une évidence.
Le Nouveau Front populaire n'incarne-t-il pas cet espoir ?
Il est à des années-lumière de celui de 1936. Il ne changera pas radicalement notre société. Certains qui le composent, on les a connus au gouvernement. Leurs promesses n'ont pas été tenues. Ils ont même participé à leur manière à la montée de l'extrême droite.
Ce RN, votre bête noire ?
C'est une coquille bien remplie au service des plus riches. Ce parti ne s'adresse aux travailleurs que par simple démagogie. Demain, croyez-moi, il défendra ses intérêts et ceux de la finance. Pas ceux du peuple !
Mais le RN est crédité de plus de 30 % et vous...
Je pense que la conscience de lutte des classes s'est perdue. Or, il faut que le camp des travailleurs se réveille. Se défende. La poussée du RN n'a pas troublé la finance. Il est crucial de se mobiliser.
Mais vous peinez à faire passer votre message...
Je suis une candidate issue du monde du travail. Pas une professionnelle de la politique. Et même s'il est plus difficile de se faire entendre, je ne lâcherai rien. Je n'agis pas en fonction des résultats.
Ils sont pourtant un indicateur...
Bien sûr, mais bas ou pas, tant qu'il y a un résultat, cela veut dire que notre courant révolutionnaire persiste. Qu'il tient encore la route. Que des gens veulent faire entendre leur voix et nous sommes et serons là pour eux. Si on se bagarre, tout changera !
Ce sera compliqué avec une campagne aussi courte...
Je vais essayer d'aller sur le terrain de ce territoire rural au maximum. Pour échanger avec les travailleurs. Avec mes moyens. En me débrouillant. Le pouvoir d'achat, la retraite, les fins de mois qui commencent au début du mois, ici et dans toute la France, on subit ces problèmes. Les préoccupations sont identiques. C'est pour cette raison que je me présente ici.
Comment comptez-vous agir ?
Il faut se débarrasser de ce système capitaliste qui exploite les travailleurs. Le progrès, c'est bien, mais pas avec leur sang et leur sueur.
Ce n'est pas un mystère, vous ne serez pas au second tour. Pour qui appellerez-vous à voter ?
On décidera au dernier moment. Tout dépendra de la situation. Des candidats encore en lice. De toute façon, on agira en fonction de l'intérêt général des travailleurs. Mais ce sera tout sauf le RN, les LR et Macron qui sont nos ennemis de classe.
L'important pour vous lors de ces Législatives ?
Ce qui compte : toucher les travailleurs.
Je suis lucide, a priori, je ne ferai pas un score formidable mais l'important est de brandir fièrement ce drapeau des luttes et que les travailleurs puissent avoir une organisation sur laquelle compter.
Il ne faut plus se laisser avoir par les grands industriels, les banques...
Rafaël Coiffier
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