- Accueil
- Bourgogne-Franche-Comté
- Belfort- Jean-Marie Pheulpin, candidat de Lutte Ouvrière aux municipales
Article de presse
Belfort- Jean-Marie Pheulpin, candidat de Lutte Ouvrière aux municipales

Le militant rempile pour une troisième candidature de suite en tant que tête de liste après les élections de 2014 et 2020.
Il entend porter la voix « des travailleurs et des travailleuses » dans le débat public.
C’est un habitué des élections municipales belfortaines. En 2008, Jean-Marie Pheulpin est élu sur la liste du maire socialiste Étienne Butzbach.
En 2014 et 2020, le militant mène la liste du parti politique Lutte ouvrière. Il en sera de même en mars prochain, où il présentera la liste intitulée « Lutte ouvrière, le camp des travailleurs. »
Âgé de 71 ans, ce retraité a fait toute sa carrière en tant que dessinateur industriel dans les bureaux d’études d’Alstom Power (désormais Arabelle Solutions). S’il ne croit pas que « les élections peuvent changer le sort des Belfortains », chaque campagne électorale est l’occasion d’exprimer les idées de son parti Lutte ouvrière.
« Nous ne cherchons pas le fauteuil de maire, comme bien des politiciens, nous voulons juste exprimer notre colère à travers ces élections. »
« Exprimer la colère »
Pour ces raisons, l’organisation trotskiste ne noue pas d’alliance avec les autres listes. Afin de ne pas diluer son message. « Le camp des travailleurs doit exprimer sa colère face à la société d’aujourd’hui. D’un côté, nous avons les milliardaires qui se goinfrent et de l’autre, une paupérisation qui grandit avec des bas salaires, les prix qui augmentent, le chômage, la précarité, et les pensions de retraite qui ne suivent pas. » Plutôt que des problématiques liées à Belfort, Jean-Marie Pheulpin et ses colistiers mettent en avant la situation politique française.
« Le gouvernement nous demande de faire des efforts pour réduire la dette. On cherche 40 milliards d’un côté, mais on distribue chaque année plus de 200 milliards aux sociétés et aux grands groupes. L’argent est facile à trouver, pour peu qu’on le veuille. »
Inquiétude face à la guerre
La vente récente du terrain derrière la Maison du peuple pour un euro symbolique à Alstom n’est pas du goût de Lutte ouvrière.
« Essayez de trouver le même prix pour construire votre maison. On trouve de l’argent pour un groupe qui ne sait même plus quoi faire de ses commandes et qui n’embauche personne avec ce nouveau site. »
La course à l’armement est également pointée du doigt. « Le retour du service militaire, les généraux qui appellent à sacrifier nos enfants, cette marche en direction de la guerre est plus qu’inquiétante. Et cela uniquement pour que les capitalistes français sauvegardent leur marché ou l’agrandissent. »
Enfin, le parti veut alerter contre la montée des idées réactionnaires et d’extrême droite . « Les travailleurs, quelle que soit leur ethnie, origine ou religion, restent des travailleurs. Tous ensemble, il faut changer cette société. Ce sont les travailleurs qui fabriquent tout dans cette société, c’est donc à nous de la diriger. »
Droits de reproduction et de diffusion réservés © L'Est Républicain Belfort
Lire l'article en ligne >