Après les concessions faites aux gendarmes dans le week-end des 8 et 9 décembre, la presse s'est inquiétée : et si cela donnait l'idée aux autres couches de salariés de revendiquer à leur tour ? Eh bien, ce serait une bonne chose.
Après les policiers, les gendarmes étaient mécontents, et sont descendus le dire dans la rue, au mépris des règlements, puisqu'en tant que militaires ils n'ont pas le droit de grève. Même s'ils ne comptent pas parmi les salariés les plus défavorisés, leurs revendications, comme celles des policiers, étaient au moins en bonne partie fondées, non seulement sur le plan salarial, mais également en ce qui concerne leur dotation en équipement, telle que gilets pare-balles ou micro-ordinateurs. C'est que le gouvernement préfère employer ses fonds à faire des cadeaux aux grandes sociétés et qu'il a, vis-à-vis de ses policiers et de ses gendarmes, à peine plus de considération que vis-à-vis de simples travailleurs, c'est-à-dire très peu. Espérons que policiers et gendarmes s'en souviendront le jour où on les enverra réprimer une manifestation ouvrière, ou déloger des travailleurs qui occupent leur entreprise.