Les grands partis se lancent, les uns après les autres, dans la campagne pour les élections européennes qui auront lieu le 13 juin. Derrière les envolées sur l'Europe, chaque camp a surtout des préoccupations de politique intérieure. Raffarin voudrait que les résultats des listes UMP soient assez bons pour lui permettre de prétendre que le désaveu qui lui a été infligé aux Régionales est accidentel. Le Parti Socialiste, de son côté, voudrait que le mécontentement à l'égard de la politique du gouvernement se traduise, comme aux Régionales, par un vote massif en faveur de ses listes. Ses dirigeants font appel au "vote sanction" contre le gouvernement.
À coup sûr, les élections européennes offrent une nouvelle occasion de désavouer la politique de ce gouvernement à plat ventre devant le grand patronat et le Medef, qui, après avoir amputé les retraites, s'attaque à l'assurance maladie, au droit de se soigner convenablement. Ce serait dommage de ne pas se saisir de l'occasion.