La plupart des commentateurs ont surtout retenu les larmes et le ton pathétique de Jospin lors de l'université d'été du Parti Socialiste à La Rochelle. Pourtant les larmes n'effaçaient pas le contenu. En effet, l'ancien Premier ministre n'a rien renié du bilan de son gouvernement qui constituerait, a-t-il dit, «un socle sur lequel s'appuyer» sous-entendu pour la ou les candidats du PS.
Par contre sur les raisons qui ont amené deux millions et demi d'électeurs du PS à refuser de voter pour lui en 2002, il ne s'est même pas interrogé. S'il a fait des erreurs, a-t-il concédé, c'est sur la forme, lorsqu'il a dit à l'époque que son projet n'était pas «socialiste». Mais ce n'est pas d'avoir dit cela, c'est-à-dire la vérité, qui a conduit deux millions et demi d'électeurs populaires à ne plus voter pour lui en 2002, ce serait plus vraisemblablement d'avoir mené une politique à l'encontre des intérêts de la population laborieuse.