Diviser les salariés pour mieux servir les intérêts des industriels et des banquiers étant la pratique habituelle du gouvernement, celui-ci a engagé son offensive sur les retraites en s'attaquant d'abord aux salariés de la fonction publique, présentés comme des privilégiés parce que leurs pensions sont calculées sur les six derniers mois de traitement. Mais en oubliant de dire que les primes qui constituent une part importante de leur salaire n'entrent pas dans le calcul de leur retraite.
Et c'est bien sûr au nom de « l'équité », au nom de l'égalité entre public et privé, que le gouvernement prétend agir. Que quelques milliers d'individus, qui n'ont souvent d'autre mérite que d'avoir trouvé un gros paquet d'actions dans leur berceau, encaissent chaque année en moyenne quelque trois millions d'euros de revenus chacun, voilà par contre qui ne heurte pas le sens de « l'équité » de Sarkozy, Fillon et consorts.