Au Kazakhstan, plus de 160 personnes ont été tuées, pour la plupart par la police qui a ordre de « tirer pour tuer ». Des centaines ont été blessées et 8 000 manifestants ont été arrêtés. L’aéroport est fermé et Internet a été suspendu. Les troupes russes se sont déployées en soutien au régime. Les dirigeants kazakhs avaient pourtant pris quelques distances avec Moscou, mais pour réprimer une révolte, les dictateurs sont solidaires. Quant aux puissances occidentales, elles ne feront rien pour empêcher cette répression sanglante. Le régime a de nombreux amis en Occident, en particulier en France, à laquelle il vend de l’uranium et du pétrole, achète des locomotives et des hélicoptères de combat.
Derrière la révolte au Kazakhstan, où le salaire moyen est de 500 euros mensuels, et bien moins dans les classes populaires, il y a d’abord la hausse du prix du carburant, que les autorités ont récemment déplafonné, hausse qui s’ajoute à celle des prix alimentaires. Le pays est pourtant un des plus riches en hydrocarbures. Mais dans le monde capitaliste, il est fréquent que les travailleurs ne puissent même pas jouir de ce qu’ils produisent au quotidien.