Soubresauts boursiers, crise de la dette : Le capitalisme en faillite10/08/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/08/une2245.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Soubresauts boursiers, crise de la dette : Le capitalisme en faillite

L'interruption du week-end n'a pas arrêté la chute des Bourses. La spéculation suivant la course du soleil, lundi 8 août, ce fut d'abord à la Bourse de Tokyo d'enregistrer une chute du prix des actions, relayée peu après par celles de Séoul, Hong Kong, Shanghaï et New Delhi. À l'ouverture de la Bourse de Paris, c'est tout juste si les commentateurs ne se sont pas félicités de ce que ce marché n'ait reculé que de 1,4 % (mais, à la fermeture, le recul était de 4,68 %) ! Sur les dix dernières séances, l'indice de la Bourse de Paris, le fameux CAC 40, a presque battu son record de baisse depuis sa création, il y a presque un quart de siècle.

La Bourse de New York a suivi. Il s'est trouvé des commentateurs pour se féliciter que la décision de la Banque centrale européenne de racheter les obligations pourries, émises par des États suspects de fragilité, non seulement la Grèce ou le Portugal, mais aussi l'Espagne et l'Italie, ait permis à certaines Bourses européennes de limiter les dégâts, voire, pour celle de Milan, de se retrouver légèrement en hausse... avant de se remettre à chuter. Les commentaires d'heure en heure ressemblaient à l'histoire de l'homme qui tombe du haut d'un gratte-ciel et répète en passant devant chaque étage : « Jusqu'ici, tout va bien ! »

Les plus optimistes, ou les plus imbéciles, ont même poussé un ouf de soulagement, prétendant que le krach boursier a été évité, certes de justesse, mais évité tout de même. D'autres, plus réalistes, ont contourné leur incapacité à prévoir même l'avenir immédiat par une invention sémantique, en parlant de « krach rampant » !

Personne ne connaît la suite, mais l'affolement du monde financier, visible depuis un certain temps déjà, est en tout cas devenu panique après l'annonce de la dégradation, par une agence de notation, de la note de fiabilité des États-Unis eux-mêmes. Le vent de panique a soufflé en effet du côté des « dettes souveraines », c'est-à-dire de ces dettes colossales que tous les États ont accumulées au fil des ans, et avec une accélération particulière depuis la crise financière de septembre 2008.

Les « marchés » ont été pris de panique, de peur, paraît-il, que les États ne puissent pas rembourser les emprunts qu'ils ont faits, augmentés du cumul des intérêts.

Les marchés ? Comme si, derrière ce terme, il y avait une abstraction, une puissance divine qui fait la pluie et le beau temps sur cette terre et contre laquelle les États même les plus puissants ne peuvent pas faire grand-chose !

Ceux qui parlent d'« investisseurs » sont déjà un peu plus réalistes, car il s'agit bien de groupes capitalistes ou de capitalistes individuels en chair et en os, à condition de récuser le mot « investisseurs ». Car ils n'investissent nullement dans des usines, dans des machines, dans des moyens pour produire. Ils se contentent de placer de l'argent, des capitaux colossaux, et de les déplacer d'un point du globe à un autre, d'une monnaie à une autre, d'une matière première à une autre, d'un type d'action ou d'obligation à un autre, parfois à très court terme et en fonction de ce que ces placements rapportent.

C'est le vieux jeu de la spéculation, que l'humanité connaît depuis que l'argent a été inventé et qui a toujours servi à tondre la majorité de la population au profit de la minorité qui possède l'argent. À ceci près que la spéculation d'aujourd'hui mobilise des sommes incomparablement plus élevées que jamais dans le passé et que ces placements et déplacements d'argent font appel aux moyens techniques les plus modernes, des ordinateurs aux transmissions quasi instantanées.

Par ailleurs, en parlant d'« investisseurs », il ne faut pas comprendre quelques officines qui spéculent en marge du fonctionnement général de l'économie capitaliste. Ces fonds spéculatifs ou les banques spécialisées dans ces opérations -- elles le sont toutes à des degrés divers -- ne travaillent pas seulement avec leur propre argent, mais avec des liquidités qui leur sont confiées par des groupes capitalistes de tout ordre (industriels, commerciaux, assureurs, etc.), ainsi que par de riches particuliers. Toute la bourgeoisie est mouillée dans la spéculation.

Cela fait bien longtemps que la spéculation n'est plus une activité marginale de l'économie capitaliste, mais un de ses aspects fondamentaux. Mais, avec la financiarisation générale de l'économie, elle prend une place de plus en plus centrale.

Recherche de boucs émissaires

Même les plus demeurés des commentateurs ont abandonné la thèse de « c'est la faute à la Grèce » qui était reprise à satiété il y a peu encore, l'air de dire que tout le mal vient d'un État, d'un peuple dépensier qui a pris la mauvaise habitude d'emprunter tout en ne payant pas ses impôts. La petite Grèce, qui représente tout au plus 3 % du produit intérieur brut (PIB) de la zone euro et une fraction infime du PIB mondial, ne pèse pas bien lourd face aux économies autrement plus puissantes de l'Espagne, de l'Italie et peut-être de la Grande-Bretagne, que l'on annonce comme les prochaines entités dans le collimateur de la méfiance des « investisseurs ». Sans parler du mastodonte du monde capitaliste, les États-Unis, dont on fait mine de découvrir qu'il est perclus de dettes, dont le montant avoisine les 16 400 milliards de dollars !

Faut-il rappeler qu'un autre mastodonte de l'économie capitaliste, le Japon, dépasse tout le monde depuis plusieurs années, avec un endettement de plus de 200 % de son PIB ?

Mais, bien entendu, pas un dirigeant politique, pas un des économistes distingués qui pérorent à la télévision et qui ont accusé pendant des semaines la Grèce de la responsabilité de la crise de la « dette souveraine », n'est revenu dire qu'il a menti. Non, ils sont trop occupés à chercher d'autres boucs émissaires.

« C'est la faute de tout un chacun qui vit à crédit, au-dessus de ses moyens, et il y en a partout, y compris aux États-Unis », disent les plus stupides des commentateurs, ou les plus saligauds. Comme si la responsabilité était partagée entre les salariés, ou les chômeurs, et les milliardaires qui spéculent à crédit.

« C'est la faute à l'euro, à l'Europe », disent les uns. « C'est la faute à l'incapacité de l'Union européenne à s'unir et à se donner une bonne gouvernance, et en particulier à compléter la monnaie unique par un budget fédéral unifié », disent les autres, avec déjà un soupçon de réalisme dans leur constat.

« C'est la faute aux agences de notation » : voilà la dernière explication à la mode. Le fait qu'une des agences de notation, la Standard & Poor's, ait dégradé la note des États-Unis a incontestablement joué un rôle dans l'aggravation actuelle de la panique boursière. Si on ne peut pas faire confiance à l'État américain pour rembourser ses dettes, à qui alors se fier dans ce bas monde ?

Les agences de notation ne méritent cependant ni un excès d'honneur ni un excès d'indignité. Elles ne sont rien d'autre que la variante moderne des cartomanciennes d'antan, dotées certes d'ordinateurs, de matériels ultra-modernes, de bâtiments somptueux et de milliers d'employés. Mais elles ne prévoient pas plus que les astrologues la fiabilité future des entreprises ou des États endettés. Elles s'étaient complètement trompées avant la crise financière précédente, celle de 2008, en attribuant les meilleures notes à de grandes banques qui ont été parmi les premières à faire faillite, car en possession de trop de titres de crédit pourris accordés à l'immobilier américain, les fameux « subprimes »...

En réalité, le facteur déclenchant de la panique financière est et peut être n'importe quoi : la déclaration d'un gouverneur de banque centrale, d'un chef d'État, d'un ministre de l'Économie -- ou, au contraire, leur silence considéré comme suspect. La finance rapporte depuis des années bien plus que ce que permettent les possibilités réelles de l'économie. Depuis des années, les financiers escomptent un profit de 12 %, 15 %, voire 20 % pour leurs placements de capitaux, alors même que la production stagne, que le chômage est élevé partout et que les chiffres officiels des PIB, surestimés pourtant, n'augmentent que de 2 ou 3 % ou, au mieux, de 5 %.

Les spéculateurs de la Bourse ont un adage : les arbres ne peuvent pas pousser jusqu'au ciel. Ils le savent tous. Ce qui ne les empêche pas de parier sur le fait que l'arbre pourra encore bien pousser d'un ou deux mètres, chacun espérant en profiter grassement, quitte à être le dernier avant l'effondrement. Quand il se révèle que ce n'est pas le cas, ils fuient ; et cette simple fuite entraîne celle des autres jusqu'à la panique générale, qui se dessine aujourd'hui.

Suite et conséquence de la crise bancaire de 2008

La crise actuelle est la conséquence de la crise bancaire de 2008. Ou, plus exactement, de la médication utilisée par les États pour la surmonter. Rappelons que la cause immédiate de la crise de septembre 2008 était, déjà, la spéculation effrénée des banques et des institutions financières, à l'époque autour de l'immobilier américain.

Croyant dans la montée des prix de l'immobilier aux États-Unis, les banques rivalisaient pour prêter à quiconque voulait emprunter, du moment que le prêt était garanti par la hausse du prix du bien immobilier acheté. Lorsque le marché de l'immobilier américain s'est effondré, toutes les banques, et pas seulement aux États-Unis, se sont retrouvées avec des papiers représentant ces prêts devenus quasiment sans valeur.

Plus compliqué encore, ces crédits eux-mêmes ont engendré d'autres formes de crédits -- le système bancaire ne manque pas d'imagination pour inventer de nouveaux produits, de plus en plus compliqués, de plus en plus obscurs --mais qui étaient liés directement et indirectement à ce marché immobilier en train de se casser la figure.

On se souvient que toute cette situation a fini par aboutir à une crise bancaire majeure, une crise de confiance, dont la raison était que les banques se méfiaient les unes des autres en raison des mauvaises dettes accumulées. Elles ont arrêté de se prêter de l'argent. Or la circulation d'argent entre banques et entreprises, et entre banques elles-mêmes, constitue le système sanguin de l'économie capitaliste.

Il n'était évidemment pas question pour les États, tous au service des banquiers et des groupes capitalistes, de contraindre les banques à faire tout simplement leur métier et à continuer à prêter à l'économie. Non, la solution choisie a consisté à convaincre ces messieurs les banquiers qu'ils pouvaient recommencer à prêter et à faire du profit sur les crédits accordés, car les États s'engageaient à racheter les titres devenus pourris par défaillance de la banque qui les avait émis. En résumant : tant que les prêts privés rapportaient du profit privé, les banques, les groupes capitalistes encaissaient les intérêts ; dès qu'ils ne rapportaient plus et risquaient de faire perdre de l'argent aux possesseurs de capitaux, l'État prenait en charge les pertes. C'est ainsi que s'est produit la miraculeuse transformation des dettes privées en dette publique. Le caractère privé du profit a été complété par la socialisation des pertes. Ou, pour parler en termes de classes sociales, la bourgeoisie a empoché à titre privé les profits des crédits fantaisistes. En revanche, pour éponger ses pertes, elle a chargé l'État de faire payer les classes populaires.

Des sommes fantastiques ont été injectées dans l'économie sous ce prétexte de redonner aux banquiers et aux industriels confiance dans la pérennité de leur propre économie ! Non seulement aucun État ne s'est avisé d'exproprier sans indemnité ni rachat les banquiers criminels, mais même les quelques phrases démagogiques sur la nécessité de réglementer l'activité bancaire n'ont pas été suivies de la moindre mesure concrète.

Ces centaines de milliards débloqués par les États ont été prélevés sur leur budget, au détriment des dépenses un tant soit peu utiles aux classes populaires. C'est la protection sociale, ce sont les pensions de retraite, c'est l'emploi dans les services publics qui ont dû payer pour sauver les banquiers. Mais, cela ne suffisant pas, les États ont emprunté aux banques elles-mêmes, à qui cet argent avait été donné en cadeau. D'où l'aggravation considérable de l'endettement des États.

Ces dépenses et les sacrifices qu'elles impliquaient pour les classes populaires ont été présentés comme une nécessité pour sauver le système bancaire d'une « crise systémique » (c'est leur expression). Mais on voit bien aujourd'hui que cela n'a réglé le problème de la crise de confiance entre les banques qu'un court moment. Au lieu d'être une solution, cette politique a aggravé le problème. Les sommes colossales injectées par les États dans l'économie ont encore augmenté la quantité d'argent en circulation. Et comme aucun État n'a contraint ses capitalistes à utiliser cet argent à investir dans la production, dans la création d'emplois, dans les salaires, tout cela n'a fait que porter la spéculation financière à un degré inconnu auparavant, tout en réduisant la capacité de consommation des classes populaires.

Le résultat : en 2008, c'était des banques et des groupes financiers qui étaient menacés de faillite. Aujourd'hui, ce sont les États eux-mêmes.

Derrière les soubresauts de la finance, la crise de l'économie capitaliste

Si les marchés, les « investisseurs », autrement dit l'ensemble des capitalistes, commencent à avoir des soucis quant à la possibilité de récupérer leurs mises de fonds avec les intérêts qu'ils exigent, ce n'est pas seulement parce que les États, à commencer par l'État américain, sont endettés jusqu'au cou. C'est, plus fondamentalement, parce que l'économie elle-même, la production industrielle, sont stagnantes.

Les plans d'austérité exigés par les financiers, la réduction des dépenses pour les services publics, pour les protections sociales, la diminution drastique des effectifs des agents de l'État réduiront encore la consommation des classes populaires.

Or, la crise de l'économie capitaliste résulte en dernier ressort de la contradiction entre la capacité d'accroissement de la production et les limites de la consommation des classes populaires. Les moyens utilisés pour surmonter la crise financière par l'accroissement des prélèvements sur les classes populaires ne font qu'aggraver cette contradiction.

En 2008, pour sauver le capital, les États ont aggravé brutalement les prélèvements sur les classes populaires. Face aux soubresauts actuels de la finance, ils annoncent les mêmes méthodes. Aux États-Unis, après un petit spectacle politicien histoire de marquer leurs différences, Républicains et Démocrates se sont mis d'accord, président Obama en tête, pour augmenter encore l'endettement de l'État afin de venir en aide au grand capital. En Europe, après moult négociations entre Merkel et Sarkozy, la Banque centrale européenne (BCE) a accepté ce que ses statuts lui interdisent pourtant : racheter de mauvaises dettes d'État pour assurer les créanciers que les intérêts de leurs prêts seront payés, même si ceux-ci ont été accordés à des taux d'usurier.

Qu'il soit dit en passant que l'étiquette politique des porte-parole de la bourgeoisie n'a en l'occurrence aucune espèce d'importance. Pour ce qui est de la France, le langage de Sarkozy est rigoureusement le même que celui de Hollande et de ses rivaux à la primaire du PS.

La rigueur est devenue le maître mot de toute la caste politique, en France comme partout dans le monde. Il s'agit de la rigueur vis-à-vis des seules classes populaires. Essentiellement pour les salariés, mais pas seulement : pour sauver son économie, le grand capital s'en prendra aussi et inévitablement à différentes catégories de la petite bourgeoisie, regroupées sous le vocable de « classes moyennes » en y mélangeant des petits commerçants, des paysans, des artisans, des cadres, voire des enseignants et certaines catégories les moins mal payées de travailleurs. Dans la jungle capitaliste, en cas de crise, il n'y a de place que pour les plus puissants des prédateurs.

Malgré l'effondrement actuel aussi bien des actions des entreprises privées que des obligations d'État, le grand capital rebondira demain. Les capitaux qui, aujourd'hui, fuient les actions en Bourse des entreprises comme les titres représentant une fraction de la dette souveraine de tel ou tel État, doivent bien aller se placer quelque part où cela rapporte... ou promet de rapporter demain. Les conseillers financiers les plus avisés recommandent déjà à leurs mandants de profiter de la chute des prix des actions pour racheter celles d'entreprises susceptibles de rapporter des dividendes solides. À condition, ajoutent-ils, « d'avoir la patience d'attendre que ça remonte » -- en d'autres termes, d'être assez riches, assez puissants pour pouvoir le faire.

D'autres, plus cyniques mais plus concrets, mettent les points sur les "i" en affirmant qu'avec la baisse des prix des actions il sera plus intéressant pour les entreprises les plus puissantes de racheter leurs concurrents que d'investir dans de nouvelles usines.

Mais, à dire vrai, le grand capital n'a pas besoin de conseillers pour savoir cela et pour mettre en pratique ce savoir. Les grandes crises de l'économie capitaliste aboutissent toutes à l'accroissement de la puissance des plus grands groupes, une fois élaguées les branches mortes.

Et, pour ce qui est des « dettes souveraines », Obama n'a pas tort d'affirmer que, quelle que soit la note attribuée aux États-Unis, ceux-ci continueront à attirer des capitaux.

Au royaume des aveugles les borgnes étant rois, les placements qui, dans l'affolement, auraient fui les bons du Trésor américain finiront par y revenir, faute de mieux.

Mais, lorsque les groupes capitalistes, en tout cas les plus puissants, auront traversé la crise financière, pour certains en s'enrichissant encore plus, les soubresauts financiers se seront traduits par des licenciements, des fermetures d'usines, des baisses de salaire, sans parler des multiples variantes des politiques d'austérité imposées par les États aux exploités.

La signification sociale de tout cela, ce n'est pas que « les marchés sont plus forts que les États », comme on l'évoque si souvent, mais que les États, entièrement au service du grand capital, complètent les profits capitalistes tirés directement de l'exploitation, c'est-à-dire finalement de la production elle-même. Faute de production suffisante, les États mettent eux-mêmes la main à la pâte pour piller toutes les classes populaires par des moyens étatiques, afin de mettre le résultat de ce vol à la disposition de la classe capitaliste. Cet assistanat gigantesque exprime tout le parasitisme du grand capital d'aujourd'hui et son caractère délétère pour la société.

Renverser le pouvoir de la bourgeoisie

Personne n'a et ne peut avoir de solution pour la crise de l'économie capitaliste, surtout pas ceux qui en sont les profiteurs. Cette crise et son déroulement concret sont la démonstration que l'économie ne peut plus fonctionner sur la base de la propriété privée.

Le problème immédiat des travailleurs, c'est de se défendre pour que le fardeau de la crise ne leur soit pas intégralement imposé. Défendre l'emploi et le salaire, les seuls biens qu'ils possèdent dans la société capitaliste, devient une nécessité plus grande que jamais dans le passé récent, pour empêcher la chute dans la misère de la grande majorité du monde du travail.

Ce qui signifie l'expropriation radicale de la classe capitaliste, à commencer par les banques et les grands groupes industriels et commerciaux, et la réorganisation de l'économie sur la base de la propriété collective, débarrassée de la recherche de profit privé et de la concurrence, et planifiée pour satisfaire au mieux les besoins de tous en fonction de la capacité de production. Cela ne pourra se faire que par une mobilisation de la classe ouvrière à un niveau de détermination mais aussi de conscience politique qui n'existe certes pas aujourd'hui. Mais cela peut venir vite, provoqué par la bourgeoisie elle-même, par les dégâts du capitalisme.

La lutte des exploités pour défendre leurs conditions d'existence ne pourra prendre son sens que dans la perspective du bouleversement radical de l'organisation économique et sociale qui est en train de montrer de façon patente sa faillite.

Il est vital que, face aux partis qui se placent tous sur le terrain du capitalisme, renaisse un parti qui se place dans la perspective du renversement du pouvoir de la bourgeoisie, de la révolution sociale, un véritable parti communiste.

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