Depuis l'entrée dans le gouvernement autrichien du parti de Jörg Haider, cet admirateur de la " politique sociale " de Hitler, de nombreuses manifestations de protestation se sont déroulées à Vienne et dans les principales villes du pays. Pour prix de l'entrée de son parti au gouvernement, Haider a certes signé un document d'adhésion aux " valeurs " qui fonderaient l'Europe. Mais de toute manière, avant même cette signature, la droite autrichienne avait déjà décidé de former une nouvelle majorité gouvernementale avec l'extrême droite. Et il n'y a pas lieu de s'en étonner, car ni Mussolini, ni Hitler, ni Franco, ni Pinochet, ne seraient arrivés au pouvoir s'ils n'y avaient été aidés par la grande majorité des hommes politiques de la droite parlementaire.
Et puis, que valent les contorsions d'un Haider pour se donner l'air respectable, dès lors qu'il a fait de Hitler un modèle à suivre pour lutter contre le chômage. Car on sait comment le régime nazi a " lutté " en Allemagne contre le chômage : en se servant de ce problème pour propager les pires idées racistes et xénophobes, avant de faire des travailleurs allemands la chair à canon de la Deuxième Guerre mondiale. Et on comprend que des milliers de jeunes Autrichiens n'aient aucune envie de voir ces idées d'un autre âge acquérir force de loi dans leur pays.