Jeudi 10 mars, l'ensemble des travailleurs, ceux du privé comme ceux du public, étaient appelés à manifester et à faire grève pour revendiquer des augmentations de salaire et pour protester contre l'aggravation du chômage. Mardi 8, c'était les lycéens qui manifestaient, et mercredi 9 les chercheurs, tant il est vrai que bien des catégories sociales subissent les effets dévastateurs de la politique du grand patronat et du gouvernement.
La seule classe sociale qui a toutes les raisons d'être comblée, et au-delà, est le grand patronat et les possédants. Ils l'ont manifesté à leur façon ces dernières semaines en annonçant les chiffres de progression phénoménaux de leurs profits. C'est pour que les entreprises encaissent un maximum de bénéfices et que leurs propriétaires et actionnaires s'accaparent toujours plus de richesses, que les salaires sont bloqués, que le rythme de travail augmente dans les entreprises, que l'on généralise la flexibilité. C'est pour cela que les entreprises réduisent la masse salariale par tous les moyens possibles et qu'elles poussent à sortir plus de production avec moins de travailleurs. C'est pour cela que le chômage s'aggrave. Il dépasse officiellement 10%, un travailleur sur dix.