Quinze jours après que de Villepin a présenté aux députés le programme de son gouvernement, son «contrat nouvelle embauche», avec sa «période d'essai» de deux ans qui permettra aux employeurs de licencier un salarié sans avoir d'explication à donner et sans indemnité, ou avec une indemnité infime, apparaît de plus en plus clairement pour ce qu'il est, c'est-à-dire une nouvelle remise en cause de la législation du travail.
Ce contrat ne devait toucher, avait-il dit alors, que les «très petites entreprises», n'employant que dix salariés ou moins. Vendredi 24 juin, le même de Villepin, sous prétexte que «la définition des très petites entreprises en Europe est de l'ordre de 20 salariés», n'excluait pas qu'il pourrait en être de même en France. «Il faut prendre en compte les impératifs de l'entrepreneur», a-t-il dit, en affirmant sans rire, à propos des salariés: «Il y aura un accompagnement personnalisé, c'est bien l'essentiel».