En annonçant le 2 août, à la veille de partir lui-même en vacances, que le «contrat nouvelle embauche», destiné aux entreprises de moins de vingt salariés, entrait immédiatement en vigueur, le Premier ministre s'est même permis de prétendre que celui-ci constituait un «progrès tout à fait considérable», sous prétexte que «70% des contrats proposés sont aujourd'hui des CDD».
Mais s'il y a tant de CDD, si ceux-ci ne sont pas en pratique limités, comme le prévoit expressément la loi, à des circonstances exceptionnelles, comme le remplacement d'un salarié malade ou un «surcroît momentané d'activité», à qui la faute ? Si ce n'est aux patrons qui agissent sans contrôle et tournent la loi en toute impunité, grâce aux gouvernements successifs qui les ont laissés faire.