La journée de grèves et de manifestations du 4 avril a remporté un incontestable succès, plus démonstratif encore que celle du 28 mars. C'est la réponse qui s'imposait après la décision de Chirac annoncée à la télévision vendredi 31 mars, de promulguer la loi contenant le Contrat Première Embauche, devenue dès lors applicable, même si Chirac a demandé aux patrons de ne pas y recourir. Chirac a refusé de retirer le CPE, retrait exigé pourtant par des millions de manifestants, soutenus par plus des trois quarts de l'opinion publique.
Chirac a affirmé qu'il tient compte "des inquiétudes qui s'expriment" et qu'il demandera au gouvernement de préparer "deux modifications de la loi sur les points qui ont fait débat". La période d'essai pourrait être réduite de deux ans à une année. Même ainsi, le CPE resterait un contrat précaire, reconnaissant aux patrons le droit légal pendant un an de mettre à la porte le jeune embauché comme ils veulent et quand ils veulent.