Mardi 18 octobre, des dizaines de milliers de travailleurs ont manifesté dans tout le pays, pour l’augmentation des salaires et en solidarité avec les travailleurs des raffineries. Les appels à débrayer et à faire grève se sont multipliés, alors que le mécontentement sur les salaires s’exprime dans nombre d’entreprises depuis des semaines. C’est vrai dans les centrales nucléaires et dans des entreprises comme Dassault, Stellantis, Renault Trucks, Monoprix, Carrefour... Mais la grève des raffineries a fait des salaires une question nationale.
Comme les cheminots, les éboueurs ou les enseignants, les grévistes ont été accusés de prendre la population en otage. Mais le blocage incombe à la direction de TotalEnergies, sourde à une revendication élémentaire : celle d’augmenter les salaires au même rythme que les prix. Et vu les profits du groupe – 18,8 milliards au premier semestre 2022, trois fois plus que l’an dernier –, refuser ce rattrapage salarial est un scandale.