À l'approche de chaque élection présidentielle, les candidats de droite redécouvrent l'existence des travailleurs, histoire d'essayer de glaner quelques voix de ce côté-là. En 1995, Chirac avait placé sa campagne sous le signe de la lutte contre la «fracture sociale»... et une fois élu avait chargé son Premier ministre Alain Juppé de mener une attaque en règle contre le monde du travail, la Sécurité sociale et les retraites.
Aujourd'hui, Sarkozy fait mine de découvrir, comme s'il n'était pas ministre depuis cinq ans, que le niveau de vie des salariés est insuffisant et il prétend défendre la «valeur travail». Mais derrière ces discours hypocrites, il y a seulement «pour gagner plus il faut travailler plus», ce que Sarkozy appelle le «libre choix».