Dix mois de gouvernement socialiste ont suffi pour faire la démonstration que, de Sarkozy à Hollande, c'est du pareil au même. Les mêmes attaques contre les travailleurs, les retraités et les chômeurs, les mêmes cadeaux aux riches, la même incapacité à s'opposer aux licenciements, la même servilité vis-à-vis du grand patronat.
À une différence près : Sarkozy n'a jamais caché qu'il était dévoué corps et âme aux riches. Hollande, lui, a fait mine de s'en prendre à la finance et s'est fait élire par l'électorat de gauche. Par les électeurs du PS, son parti, mais aussi par toute la gauche réformiste, du PCF au Parti de gauche de Mélenchon. Ces formations, tout en se vantant de leur rôle dans l'élection de Hollande, se placent aujourd'hui dans une demi-opposition. Elles ont cependant leur responsabilité dans l'escroquerie qui a consisté à présenter l'un des camps de politiciens de la bourgeoisie comme étant plus favorable aux travailleurs, alors qu'on voit bien aujourd'hui que c'était un mensonge grossier. Cela contribue à la démoralisation de leur propre électorat.